Lorsque l’on prépare sa saison de carpe, le choix du fil pour garnir ses moulinets pour la pêche de la carpe est une étape essentielle, tant sur les rives de la Semois qu’au bord des Lacs de l’Eau d’Heure. Selon votre approche, deux grandes familles de fils dominent : le nylon ou la tresse.
Le nylon, très facile d’accès et apprécié pour sa glisse, facilite les lancers longue distance, idéals pour atteindre les coins les plus prometteurs du lac de Warfaaz ou de la Meuse. Son élasticité est intéressante pour absorber les coups de tête d’une carpe pendant le ferrage, ce qui rassure surtout lorsque l’on pêche en eau claire ou pour ceux qui débutent. Cependant, sa capacité à diriger le poisson diminue lorsque la canne est à grande distance, et il n’est pas à privilégier dans des zones encombrées – branches, rochers ou structures immergées. Notez que le nylon se fragilise avec le temps : si la pêche rythme vos semaines, pensez à le remplacer deux fois par an ; sinon, un renouvellement annuel suffit en général.
La tresse, très peu extensible, permet de gérer précisément les déplacements du poisson, un atout lorsque la carpe vient se réfugier dans les herbiers de l''Ourthe. À l’inverse du nylon, elle réclame un réglage précis du frein car aucune élasticité ne pardonne les imprécisions en combat. Sa durabilité est nettement supérieure : un simple contrôle visuel de surface suffit, elle peut rester en place plusieurs saisons. Pêcher dans la végétation devient également plus efficace, la tresse coupant facilement les herbes. Enfin, à l’utilisation, il faut savoir que les tresses, surtout neuves, flottent : attention donc lors des jours de drache ou si des débris flottent à la surface. Les tresses coulantes limitent cet inconvénient, mais la prudence reste de mise. Les modèles à huit brins, plus ronds, permettent des lancers plus performants qu’une quatre brins, qui elle, s''adapte mieux aux milieux compliqués ou riches en végétation.
Indispensables également, les têtes de ligne sont bien souvent réalisées en nylon et interviennent pour renforcer la sécurité lors du lancer ou pour affronter des fonds abrasifs, par exemple lorsque des moules ou des cailloux affleurent dans la Sambre. Si un risque d’accrochage se présente, mieux vaut ne recourir à la tête de ligne que si vous pêchez en bateau – cela évite d’abandonner involontairement plusieurs mètres de fil dans l’eau en cas de casse. Couper env. 10 mètres de nylon solide, du 0,70 au 0,90 mm, en tête, protège efficacement contre la rupture, tout particulièrement dans les secteurs difficiles.
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