Lorsque l’on envisage de pêcher le sandre, l’idée d’utiliser une cuiller sandre n’est pas forcément la première à venir à l’esprit. Sur les lacs et rivières de notre région, comme le Léman ou la Sarine, la cuiller évoque d’abord d’autres prédateurs ; ainsi, il est habituel de choisir plutôt une cuiller brochet ou une cuiller perche lors de vos sorties au fil des eaux. Le sandre, quant à lui, est le plus souvent taquiné au moyen d’un leurre souple sandre, qui permet d’animer subtilement la ligne à la profondeur voulue.
Pourtant, l’emploi de cuillers, spécialement adaptées, offre une alternative intéressante pour cibler le sandre dans certaines conditions. Lorsque ce poisson est en activité près de la surface, la cuillère tournante peut entrer en jeu, même si son domaine reste celui des eaux peu profondes. Pour prospecter plus en profondeur, là où le sandre aime stationner sur le fond – que ce soit le long du Rhône ou dans les baies du Lac de Neuchâtel – la cuiller ondulante prend tout son intérêt. Privilégier un modèle longiligne et légèrement lesté (à partir de 15 grammes) permettra d’atteindre aisément les zones jusqu’à 10 mètres de fond sans perdre en efficacité.
La pêche dite verticale constitue par ailleurs une technique redoutablement efficace pour décider les sandres postés sur le fond. Dans ce contexte, la cuiller à jigger n’attire pas uniquement les perches, elle suscite aussi la curiosité et les attaques du sandre, même lorsque les touches se font discrètes. Chacune de ces variantes, selon la saison et la localisation, permet donc de diversifier vos stratégies et d’optimiser vos chances de réussite tout au long de l’année.