Plombs de pêche

En Wallonie et à Bruxelles, lorsqu’on traque le brochet, la perche, le sandre ou le black-bass sur l’Ourthe, le Viroin ou près des lacs de l’Eau d’Heure, le choix du plomb pèse fort dans la réussite de la sortie. La masse à sélectionner variera selon la profondeur de l’eau—que ce soit une grande fosse du Ry d’Alyse ou un courant soutenu de la Semois—et l’intensité du débit. Il existe aussi des alternatives en tungstène pour remplacer le plomb traditionnel. Si ce matériau est parfois plus coûteux, il offre un ressenti fin au contact du fond, amenant une meilleure perception des reliefs lors de la prospection, particulièrement utile sur des gravières locales.

Selon le type de pêche envisagé, le plomb s’utilise différemment pour cibler les carnassiers :

• Montages avec flotteur : Pour les pratiques similaires à la pêche au coup, on glisse un plomb percé sur la ligne. Il sera bloqué à l’aide d’un émerillon carnassier, tout en équilibrant le flotteur carnassier (bouchon), souvent utilisé pour la pêche au vif, ou occasionnellement pour présenter un poisson mort dans des bras calmes de la Meuse ou au bord d’un étang.
• Pêche au posé : Ici, le plomb, de type olive ou plat, permet de présenter l’appât près du fond sans flotteur. Adapté pour pêcher au ver, au vif ou au poisson mort sur substrat incliné (pente douce d’un canal ou en zone profonde d’un étang de Cendron). Pour le montage Pater Noster, le plomb arlesey, muni d’un anneau en tête, s’impose pour une stabilité accrue.
• Les chevrotines : Ces petits plombs fendus sont très souples d’utilisation. Ils servent à équilibrer rapidement un bouchon sans besoin de refaire la ligne, à lester des leurres ou à monter des accessoires comme des montures carnassier. On les apprécie tout particulièrement pour les montures Drachkovitch, incontournable du mort manié dans les eaux de la Sambre ou du lac de Warfaaz.
• Plomb pour leurres : Différents modèles existent, tels que les plombs à clip, pratiques pour pêcher plus creux avec un leurre souple ou dur. Certains leurres offrent un anneau spécifique pour recevoir ce lest, ce qui limite l’impact sur la nage. Il y a aussi des versions autocollantes pour équilibrer des leurres durs et, pour les leurres souples, ceux à ressort, qui s’installent facilement juste en les vissant.
• Plomb Drop Shot : Ce type de plomb a été développé pour le montage drop shot, où le leurre évolue juste au-dessus du lest. Grâce à leur forme spécifique et la présence d’un anneau, ils assurent une présentation naturelle, même dans les fosses profondes ou les contre-courants de la Lomme.
• Plomb Cheburaska : Importé d’Europe de l’Est et reconnaissable à sa double « oreille » (anneau à chaque extrémité), ce plomb offre une articulation remarquable à l’hameçon. Sur les lacs ou en rivière, il donne plus de mobilité à la monture et minimise le risque de décrochage face à un carnassier de belle taille.
• Plomb balle : Idéal pour les montages Texas ou Carolina lors de la prospection dans les herbiers ou postes encombrés. Ce plomb positionné en tête du leurre garde la ligne discrète et permet d’adapter la distance entre plomb et appât selon l’activité sur le poste. On l’appelle aussi « Bullet », fidèle à l’appellation d’outre-Atlantique.

Que votre session se passe sous la drache ardennaise ou par un temps plus caillant en hiver, choisir le bon type de plomb et l’adapter à la situation (profondeur, courant, nature du fond) optimisera votre approche et votre efficacité, tout en profitant d’une gamme variée livrée rapidement sur toute la Wallonie et à Bruxelles.